Aurores retrouvées

Les grands épicéas au bord du torrent endurent les déferlantes de vents impétueux.

Les branches dansent, ondoyent mais ne se soumettent pas, ni ne se brisent.

La fleur offerte dans son vase, asséchée, se courbe vers la terre, là d’où elle vient et où elle se diluera.

Rendez-moi ma liberté! s’écrie le cœur de joie.

Alors toutes les larmes sortent de ce corps habitué à souffrir dans sa prison nommée  » ne me rejetez pas ».

Envolé chaque barreau de la prison, chaque raison de ne plus aimer.

Oui j’ai le droit d’aimer, d’être qui je suis vraiment et d’irriguer de joie là où les pensées ne réduisent pas.

 

Xavier Pistorius-Zufferey

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